L’empathie est communément admise comme étant la capacité d’un individu à se mettre à la place de l’autre ou plutôt à comprendre son ressenti, son émotion dans une situation donnée.
Elle fait la plupart du temps partie de la liste des softs skills recherchés par les organisations lorsqu’elles recrutent.
C’est aussi, à mon sens, un paramètre peu conscientisé mais important lorsqu’on décide de partager sa vie avec quelqu’un ou qu’on se lie d’amitié avec un autre.
C’est sans nul doute une aptitude importante lorsqu’on partage ses journées avec des collègues et collaborateurs.
Avoir de l’empathie peut être à la fois positif et négatif car de l’empathie va découler un comportement.
Les comportements possibles sont alors la fuite, l’agressivité, la manipulation ou l’affirmation de soi. Ces réponses peuvent constituer une protection. On ressent ce que l’autre éprouve, on s’en protège, on s’insurge, on s’en sert à son profit, ou plus sainement on prend en compte respectueusement son ressenti de façon assertive.
(Je vous invite à (re)visionner ma dernière vidéo sur cette notion d’assertivité :
Face à des clients, des collaborateurs ou plus simplement face à un proche, même si l’empathie permet de renvoyer un signal de compréhension, la communication verbale ou non verbale qui en découle peut paraître froide à celui qui la reçoit.
A la différence de l’empathie, la sympathie s’inscrit dans un partage de valeurs et d’objectifs avec l’autre. La communication est alors spontanée, réconfortante, sincère et efficace.
Contrairement à l’empathie, la sympathie se déclenche spontanément sans que l’on puisse la contrôler. Elle ne se travaille pas. C’est cette part d’humanité un peu mystérieuse qui fait toute la différence. C’est toutes ces situations dans lesquelles on se dit que notre interlocuteur est vraiment « humain ».
Avec la sympathie, il y a néanmoins 2 points de vigilance à conscientiser mais qui, bonne nouvelle, eux, se travaillent :
- attention à ne pas sombrer avec la personne écoutée,
- attention à ne pas être un sauveur non désiré.
A mon sens, dans un recrutement, plus que des preuves d’empathie, il convient de mesurer la capacité d’entrer en sympathie avec les autres, surtout pour des postes à dimension managériale ou des postes avec de fortes interactions avec d’autres. C’est ce que j’appelle « la capacité à aimer l’autre », à accueillir l'autre dans toute sa singularité c’est-à-dire avec ses imperfections ou ce qui nous déplaît parfois.
Attention, mon propos n’est évidemment pas de dire qu’il faut devenir copain avec tout le monde mais simplement d’affirmer qu’il faut être capable de suffisamment s’intéresser à l’autre.
Oui, dans tout cela, il y a de l’affect. Et n’en déplaise à certains, l’affect fait partie de nos vies professionnelles. Malheureusement, ce n’est pas une pensée qui semble encrée de nos jours.
A ce sujet, je me souviens d’un manager qui disait vouloir remplacer ses collaborateurs par des robots.
Je souhaite penser qu’il s’agissait d’une blague. En tout cas, on peut se demander comment il a pu être recruté et sévir dans un poste à responsabilité.
Qui plus est, quel aurait été son rôle et la raison d’être de sa fonction si ses collaborateurs avaient été vraiment remplacés par des robots.
Malheureusement, une telle réflexion est révélatrice d’un fonctionnement.
Un tel système est tellement destructeur pour les organisations, un frein important à leur performance et la société tout entière.
Alors, ne soyons pas des robots et assumons notre part d’humanité.
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